DU JUGEMENT DERNIER et de la BABYLONIE DÉTRUITE;

Qu’ainsi tout ce qui a été prédit dans l’Apocalypse est aujourd’hui accompli.

D’après ce qui a été entendu et vu.

PAR EMANUEL SWEDENBORG,

Traduit du latin par J.F.E. LE BOYS DES GUAYS,

Sur l’édition princeps (LONDRES, 1758).

SAINT-AMAND (cher), A la Librairie de la NOUVELLE-JÉRUSALEM, chez PORTE, Libraire ;

PARIS, M. MINOT, rue Guénégaud, 7 ; TREUTTEL et WURTZ, lib., rue de Lille, 17.

1850.

TABLE.

La Destruction du Monde n’a point été entendue par le jour du Jugement Dernier.1

Les Procréations du Genre Humain dans les terres ne cesseront jamais. 6

Le Ciel et l’Enfer proviennent du Genre Humain.14

Tous ceux qui sont nés hommes depuis le commencement de la création, et qui sont morts, sont dans le Ciel ou dans l’Enfer. 23

Le Jugement Dernier doit être fait là où tous sont en même temps, ainsi dans le Monde spirituel, et non dans les terres. 28

Le Jugement Dernier a lieu quand c’est la fin de l’Église, et c’est la fin de l’Église, quand il n’y a point de foi parce qu’il n’y a point de charité. 33

Toutes les choses qui ont été prédites dans l’Apocalypse sont aujourd’hui accomplies. 40

Le Jugement Dernier a été fait. 45

De la Babylonie, et de sa Destruction. 53

Du précédent Ciel, et de son abolition. 65

De l’État du Monde et de l’Église dorénavant. 72

65. Du précèdent Ciel, et de son abolition.

Il est dit dans l’Apocalypse :

Je vis un Trône grand, et Quelqu’un assis dessus, devant la face Duquel s’enfuit la Terre et le Ciel, et un lieu ne fut point trouvé pour eux. » —20:11.

— Et ensuite ; « Je vis un Ciel nouveau et une Terre nouvelle; le précédent Ciel et la précédente Terre étaient passés. » —21:1.

— Que par le nouveau Ciel et la nouvelle Terre, et par le précédent Ciel et la précédente Terre qui étaient passés, il ait été entendu non pas le Ciel visible ni notre Terre habitée, mais le Ciel Angélique et l’Église, c’est ce qui a été montré ci-dessus dans le Premier Article, et aussi dans les suivants ; en effet, la Parole en elle-même est spirituelle, par conséquent elle traite des spirituels, et les spirituels sont les choses qui appartiennent au Ciel et à l’Église ; ces choses dans le sens de la lettre sont exposées par des naturels, parce que les naturels servent de base aux spirituels, et sans une telle base la Parole ne serait pas une Œuvre Divine, parce qu’elle ne serait pas complète ; le naturel, qui est le dernier dans l’Ordre Divin, la complète, et fait que les intérieurs, qui sont les spirituels et les célestes, subsistent sur lui, comme une maison sur son fondement.

Maintenant, comme c’est d’après le naturel, et non d’après le spirituel, que l’homme a pensé sur les choses qui sont dans la Parole, c’est pour cela que par le Ciel et la Terre dans ces passages, et aussi dans d’autres, il n’a pas entendu d’autre Ciel ni d’autre Terre que ceux qui existent dans le Monde de la nature : de là vient que chacun attend qu’ils passent et qu’ils soient détruits, et qu’alors aussi il soit créé un nouveau Ciel et une nouvelle Terre ; mais pour qu’on n’attende pas cela perpétuellement, et en vain chaque siècle, le sens spirituel de la Parole a été ouvert, afin qu’on sache ce qui est entendu dans la Parole par plusieurs choses qui ne tombent point dans l’entendement tant qu’on y pense d’une manière naturelle, et en même temps ce qui est entendu par le Ciel et la Terre qui passeront.