Commentaire

 

Fleurs

  
blue flowers

Le bourgeonnement et la fructification d'un arbre représentent la renaissance de l'homme. La verdure des feuilles représente le premier état, la floraison le second, ou le suivant avant la régénération, et la fructification le troisième, qui est l'état même du régénéré. Ainsi, les feuilles signifient les choses de l'intelligence, ou les vérités de la foi, car ce sont les premières choses de la renaissance ou de la régénération, mais les fleurs [ou épanouissements] sont les choses de la sagesse, ou les biens de la foi, car elles précèdent immédiatement la renaissance ou la régénération. Les fruits signifient les choses de la vie, ou les œuvres de la charité. Les fleurs d'un arbre signifient les vérités spirituelles primitives chez l'homme rationnel. Les fleurs et les jardins de fleurs signifient des vérités scientifiques. Les fleurs, comme dans 1 Rois 6:29-32, signifient le bien naturel spirituel, qui est le bien du ciel ultime.

(références: Arcanes Célestes 5116)


Des oeuvres de Swedenborg

 

Arcanes Célestes #5116

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5116. Et monta sa fleur, signifie l'état près de la régénération : on le voit par la signification de la fleur qui pousse sur l'arbre avant le fruit, en ce que c'est l'état avant la régénération ; la germination et la fructification de l'arbre représentent, comme il vient d'être dit, numéro 5113, la renaissance de l'homme, la verdure des feuilles le premier état, la floraison le second ou le plus près avant la régénération, et la fructification le troisième, qui est l'état même du régénéré ; de là vient que les feuilles signifient les choses qui appartiennent à l'intelligence ou les vrais de la foi, numéro 885, car ces choses sont les premières de la renaissance ou de la régénération ; mais les fleurs signifient celles qui appartiennent à la sagesse ou les biens de la foi, parce que ces choses précèdent immédiatement la renaissance ou la régénération, et les fruits signifient les choses qui appartiennent à la vie ou les œuvres de la charité, car ces choses suivant et constituent l'état même du régénéré. Si de telles choses existent dans le règne végétal, c'est d'après l'influx du monde spirituel : toutefois, c'est ce que ne peuvent nullement croire ceux qui attribuent tout à la nature et rien au Divin ; mais à ceux qui attribuent tout au Divin et rien à la nature, il leur est donné de voir que chacune de ces choses provient de cet influx, et que non-seulement elle en provient, mais que même elle correspond, et que puisqu'elle correspond elle représente ; et enfin il leur est donné de voir que toute la nature est le théâtre représentatif du Royaume du Seigneur, qu'ainsi le Divin est dans chaque chose, au point qu'elle est une représentation de l'éternel et de l'infini, de l'éternel par la propagation pour l'éternité, de l'infini par la multiplication des semences à l'infini ; de tels efforts n'auraient jamais pu exister dans chaque chose du règne végétal, si le Divin n'influait pas continuellement ; de l'influx provient l'effort, de l'effort provient la force, et de la force provient l'effet : ceux qui attribuent tout à la nature, disent que de telles choses ont été mises dans les fruits et dans les semences lors de la première création, et que par la force reçue de là, elles sont ensuite portées d'elles-mêmes à de telles opérations ; mais ils ne considèrent pas que la subsistance est une perpétuelle existence, ou, ce qui est la même chose, que la propagation est une perpétuelle création ; ils ne considèrent pas non plus que l'effet est la continuité de la cause, et que la cause cessant l'effet cesse, et qu'en conséquence tout effet sans l'influx continu de la cause périt à l'instant ; puis ils ne considèrent pas que ce qui n'est point lié au premier de tous, par conséquent au Divin, s'anéantit à l'instant même, car il faut que dans le postérieur il y ait continuellement l'antérieur, pour que le postérieur existe ; si ceux qui attribuent toutes choses à la nature, et au Divin si peu de chose que ce n'est presque rien, considéraient ces vérités, ils pourraient même reconnaître qu'en général et en particulier toutes les choses dans la nature représentent des choses semblables qui sont dans le monde spirituel, par conséquent qui sont dans le Royaume du Soigneur, où le Divin du Seigneur est représenté le plus près ; c'est de là qu'il a été dit que l'influx vient du monde spirituel ; mais il faut entendre que l'influx vient du Divin du Seigneur par le monde spirituel : si les hommes naturels ne considèrent pas ces vérités, c'est parce qu'ils ne veulent pas les reconnaître, car ils sont dans les terrestres et dans les corporels, et par suite dans la vie des amours de soi et du monde, par conséquent dans un ordre tout à fait inverse relativement aux choses qui sont du monde spirituel ou du ciel ; et, d'après l'état inverse, il leur est impossible de voir ces choses, car ils voient comme supérieures celles qui sont au-dessous, et comme inférieures celles qui sont au-dessus ; c'est pourquoi aussi, quand de tels hommes dans l'autre vie apparaissent dans la lumière du ciel, ils apparaissent la tête en bas et les pieds en haut. Qui est celui d'entre eux qui, lorsqu'il voit des fleurs sur un arbre et sur d'autres végétaux, considère qu'il y a en elles une sorte de réjouissance de ce qu'alors elles produisent des fruits ou des semences ? Ils voient que les fleurs viennent les premières, et sont conservées jusqu'à ce qu'elles aient dans leur sein les ébauches du fruit ou de la semence, et ainsi font passer leur suc dans ces ébauches ; s'ils avaient quelque notion de la renaissance ou de la régénération de l'homme, ou plutôt s'ils voulaient en avoir, ils verraient aussi dans ces fleurs, d'après la similitude, le représentatif de l'état de l'homme avant la régénération, à savoir, que l'homme alors fleurit pareillement d'après le bien de l'intelligence et de la sagesse, c'est-à-dire qu'il est dans une allégresse et une beauté intérieures, parce qu'alors il est en effort pour implanter les biens de l'intelligence et de la sagesse, dans la vie, c'est-à-dire, pour faire des fruits ; ils ne peuvent pas non plus savoir que cet état est tel, parce que ceux qui sont seulement dans les agréments de l'amour du monde, et dans les plaisirs de l'amour de soi, ignorent absolument ce que c'est que cette allégresse intérieure et ce que c'est que cette beauté intérieure, qui sont représentées ; ces agréments et ces plaisirs font que cette allégresse et cette beauté paraissent tristes et désagréables, au point qu'ils les ont en aversion ; et, quand ils les ont en aversion, ils les rejettent même comme des choses de peu de valeur ou des choses de néant, par conséquent ils les nient, et alors ils nient en même temps que le spirituel et le céleste soient quelque chose : de là vient la folie du siècle qu'on croit être la sagesse.

  
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Des oeuvres de Swedenborg

 

Arcanes Célestes #885

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885. La feuille signifie le vrai : on le voit partout dans la Parole, où l'homme est comparé à l'arbre, ou bien est appelé arbre ; alors les fruits signifient le bien de la charité, et la feuille le vrai qui vient de ce bien. On en parle aussi de la même manière, par exemple, dans Ézéchiel :

« Auprès du fleuve s'élève sur sa rive, de l'un et de » l'autre côté, tout arbre (donnant) de la nourriture ; sa Feuille » ne tombera pas, et son fruit ne sera pas consumé ; il renaît chaque mois, parce que ses eaux (sont) celles qui sortent du sanctuaire ; et son fruit sera pour nourriture, et sa Feuille pour médicament. » - Ézéchiel 47:12. Apocalypse 22:2.

L'arbre est là pour l'homme de l'Eglise dans lequel est le Royaume du Seigneur ; le fruit, pour le bien de l'amour et de la charité ; la feuille, pour les vérités qui en précèdent, et qui servent à l'instruction du genre humain et si sa régénération ; aussi est-il dit que la feuille sera pour médicament.

Dans le Même :

« N'arrachera-t-il pas ses racines, et » ne coupera-t-il pas son fruit, et ne se flétrira-t-elle pas ? Toutes les (feuilles) Arrachées de son plant, il (les} rendra sèches. » - Ézéchiel 17:9.

Il s’agit là de la vigne, ou de l'Eglise dévastée, dont le bien, qui est le fruit, et la feuille arrachée du plant, qui est le vrai, sont ainsi rendus secs.

Dans Jérémie :

« Béni (soit) l'homme » qui se confie en Jéhovah ; il sera comme un Arbre planté près des eaux ; sa Feuille sera verte ; dans l'année de sécheresse, il ne » sera point inquiet ; et il ne cessera point de faire du fruit. » - Jérémie 17:7-8.

La feuille verte est pour le vrai de la foi ; ainsi, elle est pour la foi elle-même qui vient de la charité, il en est de même dans David, Psaumes 1:3.

Dans le même Prophète :

« Point de raisins dans la vigne, point de figues an figuier, et la Feuille a été retranchée. » - Jérémie 8:13.

Les raisins dans la vigne sont pris pour le bien naturel ; la feuille, pour le vrai qui est ainsi retranché. Il en est de même dans Ésaïe 34:4. On doit entendre les mêmes choses par le figuier que Jésus vit, et sur lequel il ne trouva que des Feuilles ; c'est pour cela qu'il devint sec.

Matthieu 21:20. Marc 11:13-14.

Ce figuier désignait spécialement l'Eglise Judaïque, chez laquelle il n'y avait plus rien du bien naturel ; mais le doctrinal de la foi, ou le vrai qui avait été conservé chez elle, est la feuille. Telle est l'Eglise dévastée, qu'elle connait le vrai, mais ne veut pas le comprendre ; on peut lui comparer les hommes qui disent connaître le vrai, on les choses appartenant à la foi, et qui n'ont rien du bien de la charité ; ils sont seulement les feuilles du figuier, et ils sèchent.

  
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